(Société pour l’Optimisation Génétique par Mutation Accélérée)
SOGMA, reprenant les codes mystiques des sectes (préceptes, slogans, symboles, reliques, textes sacrés...), trace des parallèles entre le fantasme et le réel. Cette installation a pour vocation d’ouvrir la réflexion sur les rapports entretenus par le scientifique et le spirituel, deux modes d’accès à la réalité du monde, mais cherche également à mettre en lumière leurs points de rencontre, comme la notion de culte (dévotion aveugle à une entité ou à un principe), de prisme (point de vue), de dogme (lien à la vérité) et de prospection vers un futur plus souhaitable (le progrès ou le salut). Elle célèbre l’auto-expérimentation, l’auto-médication, l’enthousiasme face à la mutation, l’amour de soi à travers la lentille de la médecine et la transformabilité somatique des identités.
Au mur, sur un écran, est diffusée une vidéo présentant quelques exemples d’hybridations orchestrées par le corps médical de SOGMA. La vidéo fonctionnerait comme un catalogue, un bestiaire des possibles, une vitrine des productions hallucinées de manipulation du vivant et de l’identité. On y croise des chimères interespèces, des êtres en mutations, développant des capacités surnaturelles, des hybrides transhumains qui défient les lois de la biologie et cherchent à s’adapter à un environnement toujours plus rapide, connecté, pollué et contraignant.